Réforme pénale: 75% des Français doutent de son efficacité contre la délinquance

Trois Français sur quatre (75%) pensent que le projet de loi pénale présenté par la ministre de la Justice Christiane Taubira ne permettra pas de lutter efficacement contre la délinquance, selon un sondage Ifop pour le Figaro publié lundi.

 

A la question «d’après ce que vous en savez, pensez-vous que ce projet de loi présenté par Christiane Taubira permettra de lutter efficacement conte la délinquance», 75% des personnes interrogées répondent non, 25% par l’affirmative, écrit le journal.

 

«84% des Français ont le sentiment que la délinquance a augmenté ou beaucoup augmenté au cours des derniers mois», explique au Figaro Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion et Stratégies d’entreprise de l’Ifop. «Le sentiment d’insécurité est aujourd’hui plus fort encore dans l’opinion qu’en 2002», souligne-t-il.

 

Sur les questions de sécurité et de justice, «faites-vous plutôt confiance à Manuels Valls ou à Christiane Taubira», 34% des sondés font plutôt confiance au ministre de l’Intérieur contre 7% à la ministre de la Justice. 14% font confiance autant à l’un qu’à l’autre mais 45% ne font confiance à aucun des deux, selon le sondage.

 

«Il (Manuel Valls) a gagné sur le terrain de la communication, pas sur celui de l’action», décrypte Jérôme Fourquet.

 

Enfin, 59% des personnes interrogées jugent d’une manière générale que la justice doit être réformée en profondeur, 38% qu’elle doit être réformée sur quelques aspects et 3% qu’elle ne doit pas être réformée.

 

Le projet de loi de réforme pénale, que doit présenter en octobre la garde des Sceaux, cible privilégiée de la droite, propose une série de dispositifs visant à prévenir la récidive et favoriser la réinsertion des délinquants, passant notamment par des alternatives à la prison.

 

Le texte a provoqué des tensions dans son élaboration, principalement entre la place Vendôme et le ministre de l’Intérieur Manuel Valls.

 

Etude réalisée auprès d’un échantillon de 1.005 personnes, représentatif de la population française de 18 ans et plus, interrogées par internet du 2 au 4 octobre. Méthode des quotas.

AFP

source : LeFigaro.fr
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