Article publié le 13/06/2011sur nouvelobs.com
Les syndicats de surveillants pénitentiaires pointent une augmentation des tensions et des incidents.
Le chiffre de 64.971 personnes incarcérées représente une hausse de 5,4% par rapport au mois de juin 2010 (61.656) et une augmentation de 0,6 % par rapport au 1er mai 2011. Le chiffre de 64.971 personnes incarcérées représente une hausse de 5,4% par rapport au mois de juin 2010 (61.656) et une augmentation de 0,6 % par rapport au 1er mai 2011.
Le nombre de détenus dans les prisons françaises a continué d’augmenter au cours du mois dernier et s’élevait au 1er juin à 64.971, dépassant le pic historique de mai, selon les chiffres mensuels publiés vendredi 10 juin par l’Administration pénitentiaire.
Le chiffre de 64.971 personnes incarcérées représente une hausse de 5,4% par rapport au mois de juin 2010 (61.656) et une augmentation de 0,6 % par rapport au 1er mai 2011. Le nombre de détenus a augmenté de 7,3% depuis le 1er janvier 2011 (60.544). Le 1er mai, il avait dépassé le pic historique de 64.250 atteint en juillet 2008.
Le nombre de prévenus (en détention provisoire, en attente d’un jugement) s’élève à 16.960 pour 48.011 condamnés, représentant donc 26,1% des personnes incarcérées. Au 1er juin 2010, il y avait dans les prisons françaises 15.942 prévenus.
Les mineurs détenus étaient quant à eux 805 au 1er juin 2011, en hausse de 1,6% par rapport au mois précédent (792 au 1er mai). Au 1er janvier, ils étaient 688.
En juillet 2008, le taux de surpopulation carcérale était de plus de 126%. Il est actuellement de 115,7%, le parc pénitentiaire comptant 56.109 « places opérationnelles », du fait de l’ouverture de nouveaux établissements entre 2008 et 2010.
Restructuration du parc pénitentiaire
Le mois dernier, le ministre de la Justice, Michel Mercier, avait expliqué cette hausse du nombre de détenus par le fait que « les peines sont mieux et plus rapidement exécutées ». « Cela dément l’accusation de laxisme qui pèse à tort sur la justice », avait-il estimé.
Les syndicats de surveillants pénitentiaires ont pour leur part relevé, parallèlement à cette promiscuité renforcée, une augmentation des tensions et des incidents, des bagarres entre détenus, des agressions de surveillants.
Une restructuration du parc pénitentiaire va être menée au cours des prochaines années avec la construction de nouvelles prisons et la rénovation d’autres établissements, visant à obtenir plus de 70.000 places en 2018.