Prisons : Jusqu’à un quart des détenus atteints de troubles psy graves, mais des soins défaillants

Jusqu’à 25% des 70 000 détenus présentent des maladies psychiatriques lourdes. Ils ne devraient pas être en prison, mais soignés en psychiatrie, d’autant que le système de soins pour les détenus présente de graves défaillances, selon des observateurs.

Des chiffres très élevés

La seule étude française d’évaluation de la prévalence des troubles mentaux chez les détenusdate de 2004. La prévalence de la schizophrénie était alors évaluée à 6,2% (contre 0,37% dans la population générale).

Selon plusieurs sources au sein de l’administration pénitentiaire, 10% des détenus devraient être en unités pour malades difficiles (UMD), des services psychiatriques spécialisés et sécurisés, et non en détention.

Pour Adeline Hazan, contrôleure générale des lieux de privation de liberté, 70% des détenus souffrent de troubles psychiatriques, dont des troubles anxio-dépressifs, et parmi eux, entre 20 et 25% présentent des pathologies lourdes dont la psychose, la schizophrénie, « qui ne peuvent que s’aggraver en détention ».

Mme Hazan demande une nouvelle étude nationale pour une meilleure identification des malades.

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