La prison de Neuvic en Dordogne accueille depuis bientôt deux ans une unité de réhabilitation pour usagers de drogues. Reportage dans cette structure aux résultats encourageants.
C’est une expérience unique en France. Au sein du centre de détention de Neuvic (Dordogne), une petite structure de seize places accueille des détenus souffrant d’ addictions , pour suivre un programme adapté. « On se lève à 7 heures, on fait notre lit, on gère nous-mêmes la distribution des repas, le ménage », énumère un prisonnier arrivé à l’Unité de réhabilitation pour usagers de drogues (Urud) il y a un mois, à sa demande. Son rendez-vous préféré reste « le morning ». « La réunion du matin, où l’on peut exprimer nos émotions, dire comment on se sent », précise-t-il.
« Que ce soit la toxicomanie, l’alcoolisme ou l’addiction aux jeux, ces problématiques étaient surreprésentées, il fallait trouver une solution adaptée. On s’est inspiré des communautés thérapeutiques qui existent à l’extérieur pour proposer un nouveau modèle de prise en charge », explique Hélène Chevalet, responsable de l’unité exécution des peines à la Direction interrégionale des services pénitentiaires.