Mark Zuckerberg visite une prison qui apprend aux détenus à coder

Le créateur de Facebook Mark Zuckerberg s’est rendu dans une prison où on apprend aux détenus à coder.

Apprendre à coder en prison, c’est possible. Il faut néanmoins être sélectionné pour faire partie de ce programme de la prison d’Etat de  San Quentin , « Code.7370 ». Le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, y est allé en compagnie de sa femme, Priscilla Chan, pour rencontrer ces fameux prisonniers à la pointe, qui espèrent mettre toutes les chances de leur côté pour réintégrer le monde du travail à l’issue de leur peine. Un véritable incubateur de tech déployé sur un site insoupçonnable.

« Code.7370 »  est un programme d’apprentissage intensif de code informatique sur six mois, développé par une association de la Silicon Valley  « The Last Mile » (TLM) et lancé en 2011 par Christ Reditz, un entrepreneur. TLM aspire justement à former de futurs entrepreneurs dans cette prison, la plus ancienne de toute la Californie.

Christ Reditz a fait le pari avec ce projet de  « changer les vies de prisonniers via la technologie » … en les initiant au code informatique. C’est en entrant dans la prison de San Quentin il y a cinq ans pour parler des différentes facettes de l’entrepreunariat que l’homme d’affaires en a fait sa cause. Il s’est aussitôt empressé de convaincre son associé Beverly Parenti et sa femme de se rallier à « TLM ».

Les heureux élus de ce programme sont un groupe de 18 personnes, sélectionnées parmi 100. Au menu ? La maîtrise de Javascript, CSS et HTML pendant huit heures par jour quatre fois par semaine sur une durée de six mois. Trois enseignants bénévoles d’un camp d’entraînement basé à San Francisco  « Hack Reactor » les prennent en charge…via Google Hangouts.

Par ailleurs, selon un administrateur de cette prison, les détenus qui ont commencé à travailler pendant leur peine  récidivent « 26 à 38% moins souvent » que le reste des individus incarcérés.

Mark Zuckerberg soutient ce programme

C’est à partir d’une série de constats – à savoir que les Etats-Unis contiennent 25 % de la population incarcérée mondiale, que la population en prison a connu depuis les années 1970 une forte croissance, à hauteur de 700 % et, enfin, que le taux de récidivistes a dépassé les 60 % – que Christ Redite et ses acolytes se sont lancés dans cette cause.

Le but de TLM ? Faire en sorte que les détenus apprentis codeurs réintègrent rapidement le monde du travail.

La visage de Facebook, Mark Zuckerberg, qui a récemment visité la prison d’Etat de San Quentin en compagnie de sa femme pour appréhender les conditions de vie des détenus, en a profité pour rencontrer un groupe de prisonniers en cours d’apprentissage du code informatique.

 Sur sa page Facebook, celui-ci n’a pas manqué de poster une photo de lui tout en exprimant son admiration pour ces détenus et son enthousiasme face la volonté revendiquée par cette prison de proposer autant de formations adaptées en vue de former de potentiels développeurs capables de s’intégrer rapidement au monde de la tech.

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Si San Quentin reste dans l’imaginaire collectif un des symboles de la dureté du système pénitentiaire comme en témoigne la fameuse chanson de Johnny Cash, « San Quentin, you’ve been livin’ hell to me », elle semble désormais trouver rédemption dans ce genre d’initiatives. D’autant que le codage n’est pas le seul processus d’apprentissage mis en place : la prison propose également un programme universitaire délivrant des diplômes reconnus par l’Etat.

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