Le ministre de la justice détaille le programme immobilier des prisons

Atricle publié le 05.05.11 sur lemonde.fr



Fermetures, ouvertures et rénovations… Le ministre de la justice, Michel Mercier, précise les contours d’un « nouveau programme immobilier pénitentiaire », dans un entretien au journal Sud-Ouest jeudi 5 mai, à l’occasion d’une visite en Charente-Maritime. « Sur des critères de vétusté », et pour permettre la mise en œuvre des dispositions de la loi pénitentiaire de 2009, « nous allons construire 25 prisons et 7 extensions de capacité, en maintenir et en rénover 15, et en fermer 36 », déclare M. Mercier.



La CGT-Pénitentiaire s’est félicitée de ces décisions, dont elle dit avoir été informée par le ministre mercredi en début de soirée, ainsi que les autres syndicats pénitentiaires. La CGT se dit « satisfaite » que le ministre ait « enfin reconnu l’utilité de maintenir des prisons à taille humaine dans les départements », plutôt que de construire des « usines carcérales de 700 ou 800 places ». Dans un communiqué, le syndicat précise que les syndicats pénitentiaires (CFDT, CGT, FO, Snepap) ont été reçus en début de soirée par le ministre, rappelant qu’il s’était engagé « à réévaluer la première étude de la carte pénitentiaire sur les fermetures programmées de certains établissements ».


En juillet dernier, Michèle Alliot-Marie, prédécesseur de M. Mercier, avait annoncé un projet de fermeture de 23 prisons vétustes, pour la plupart entre 2015 et 2017, s’ajoutant à 22 autres dont la disparition était déjà programmée. Elle avait souligné que ces fermetures seraient compensées par la construction de nouveaux établissements. Ces annonces avaient provoqué une levée de boucliers parmi les syndicats pénitentiaires et les élus concernés, qui déploraient un manque de concertation.



« Depuis quelques mois, nous avons beaucoup consulté et débattu tant avec les élus locaux que les professionnels », déclare M. Mercier à Sud-Ouest. Il devrait préciser durant sa visite en Charente-Maritime quels sites sont affectés par des fermetures ou retenus pour des constructions au niveau national.



Dans la plupart des cas, explique-t-il, « la fermeture d’un établissement sera accompagnée par l’ouverture d’un autre dans le même département ou dans les départements voisins, ce qui aura pour effet de faciliter la réaffectation des agents concernés ». Il indique également que « la maison d’arrêt d’Agen, vétuste, fermera en 2017 ou 2018 ». Il confirme la fermeture du site de Cahors en 2012 et annonce la construction pour 2017 d’un établissement à Sauzet, dans le département du Lot. Dans le même temps, ajoute-t-il, « une extension est prévue à Eysses pour pourvoir aux besoins locaux ».

source : lemonde.fr
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