Un rapport, rendu public ce mardi 26 novembre, énonce de nombreuses recommandations pour favoriser la réinsertion des personnes détenues. Les auteurs explorent toutes les pistes et détaillent, sources à l’appui, leurs propositions.
Tout d’abord, un constat : l’opinion publique est de plus en plus défavorable à l’amélioration des conditions carcérales. Un sondage réalisé par l’IFOP en mars 2018 relève que 50 % des personnes interrogées pensent que la souffrance et l’enfermement participent légitimement de la peine, contre 18 % en 2000. 40 % seulement des personnes interrogées se déclarent favorables à l’augmentation du budget des prisons pour améliorer les conditions de vie des personnes détenues (contre 68 % en 2000). Enfin, seuls 45 % (contre 72 % en 2000) pensent que la prison doit avant tout préparer à la réinsertion.
Il existe donc bel et bien un désir de punir, qui se traduit par un désir de sanction, de faire souffrir pour réparer le tort causé à la société, d’expier par le tourment. La réinsertion, pourtant, est l’une des missions fondamentales de la sanction pénale : le condamné doit s’amender non seulement en étant mis à l’écart de la société, en réparant le préjudice causé, mais aussi en devenant un homme meilleur. C’est la fonction de la réinsertion, qui doit être sociale et professionnelle et qui, selon le constat du Conseil économique, social et environnemental (CESE), est défaillante.