« J’ai honte de ne pas avoir retenu mes coups » : on a assisté à un stage pour conjoints violents

Pendant trois jours, des hommes condamnés pour violences conjugales abordent les notions d’égalité homme-femme, les cycles de la violence et leurs conséquences sur les victimes ainsi que sur les enfants. Une étape sur le chemin souvent long de la prise de conscience, espèrent les services de probation et d’insertion.

« De toute façon, dès qu’on a un problème de violence, on n’arrive plus à voir nos enfants. Faut pas s’étonner après si l’homme, il part en couilles… C’est comme si on laissait une bombe prête à péter à tout moment ! » Les bras croisés, le regard parfois teinté de défiance, ils sont onze ce jour-là, assis sur des chaises disposées en arc de cercle, en face de deux responsables associatives. Nous sommes dans les locaux du Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) de l’Essonne, un bâtiment discret situé dans la zone industrielle de Courcouronnes.

Boulanger, médecin, éducateur sportif, routier, magasinier ou encore chauffeur de bus : ici, pendant trois jours, ces hommes âgés de 25 à 62 ans suivent un stage de « responsabilisation pour la prévention et la lutte contre les violences au sein du couple ». Ils n’ont pas choisi d’être là : pour la quasi-totalité d’entre eux, le stage leur a été imposé comme peine complémentaire lors de leur condamnation pour violences conjugales ou dans le cadre d’un sursis avec mise à l’épreuve, assorti d’autres mesures obligatoires (un suivi psychiatrique, par exemple). La plupart de ces « probationnaires », comme on les appelle dans le jargon, vivent toujours aujourd’hui avec leur victime.

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