Fresnes : ce sera plus facile pour décrocher un diplôme en prison

Et si le temps passé en prison était un temps utile pour se former et préparer la sortie ? C’est avec cette conviction qu’une convention de partenariat vient d’être signée ce vendredi à la maison d’arrêt de Fresnes entre l’administration pénitentiaire et le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam).

Grâce à cet accord, la prestigieuse institution va permettre un nouvel accès à l’éducation pour les personnes détenues en Ile-de-France, via des cours à distance. Un premier pas avant un partenariat élargi à tout le territoire national.

« On propose des formations certifiantes ou diplomantes de bac -1 ou -2, via des validations d’acquis d’expérience, et on va jusqu’au doctorat. On couvre toutes les disciplines sauf la médecine et quelques champs des humanités », précise Olivier Faron, administrateur général du Cnam. Deux des atouts avancés sont la validation de modules qui permet de poursuivre le cursus en cas de changement d’établissement ou bien de sortie de prison et l’existence d’un référent pénitentiaire Cnam pour assurer un meilleur suivi.

Le choix de Fresnes n’est pas anodin. C’est en effet l’un des établissements où il y a le plus de détenus scolarisés (cf clés). Dix permanents et une vingtaine d’intervenants viennent donner des cours dans le centre scolaire, une petite salle remplie d’ouvrages. « C’est un peu comme un internat. Plus de 90 personnes suivent des cours toute la journée, comme à l’école. » Sans compter les enseignements dispensés dans chaque division en fonction des besoins, l’enseignement à distance….

Clés 
Sur 17 000 détenus en Ile-de-France, plus de 3 000 suivent un parcours scolaire, dont 210 dans l’enseignement supérieur.24 000 € : c’est le budget annuel de l’unité pédagogique régionale de Paris pour l’enseignement supérieur. Au total, l’UPR de Paris a un budget de 150 000 € pour les manuels, les ordinateurs…

Sur 2 400 détenus à la prison de Fresnes, entre 400 et 500 hommes et femmes suivent une scolarité, dont 90 hommes au centre scolaire Il s’agit en grande majorité de remises à niveau, de cours d’alphabétisation, mais ils peuvent passer le brevet, un CAP blanchisserie, un BEP communication visuelle, le bac… 30 détenus suivent un enseignement supérieur à distance.

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