Comment le Danemark déradicalise ses jihadistes

Les autorités danoises ont mis en place un programme original pour réinsérer les candidats partis faire le jihad à leur retour. France 3 s’est rendu sur place.

Après les attentats perpétrés à Copenhague, l’initiative prise à Ahhrus, au Danemark, prend un peu plus d’importance. Avant, la mosquée de cette ville était l’une des plus radicales du pays. Beaucoup de jihadistes danois l’avaient fréquentée. Mais le recteur actuel a accepté de participer au programme de réinsertion avancé par les autorités.

Le dispositif insiste sur la réinsertion des jihadistes. À leur retour, ils sont convoqués au commissariat pour établir un accompagnement personnalisé, qui vise à favoriser leur réinsertion en les aidant à trouver un logement, une formation ou du travail. « C’est le meilleur moyen de prendre en charge ces jeunes sans bafouer leurs croyances », assure à France 2 le recteur de la mosquée.
Un premier résultat plus qu’encourageant

La police assure proposer « simplement la même aide que n’importe quel citoyen de ce pays est en droit d’avoir ». Le député UMP Eric Ciotti, en visite à Aahrus, est dubitatif : « Je pense qu’il y a, sur ces profils très dangereux, la nécessité de les placer dans des centres de rétention et après peut-être, d’engager un travail pour essayer de les faire changer, si c’est possible ».

Côté Danois, on considère l’opération comme un succès. En 2014, un seul jeune a quitté Aahrus pour la Syrie. En 2013, ils étaient 30.

 

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