«Avec le temps, on se renferme sur l’intérieur»

Ancien détenu, Jean, qui a passé de longues années en prison, revient sur le délitement des liens. Les sentiments qui ne peuvent plus s’exprimer. La prison qui réduit l’univers et accapare tout, même les rêves.

Témoignage recueilli par Marie Crétenot, de l’Observatoire international des prisons-section française. « Proches de détenus », 15/15.

« Les parloirs, on les a surtout au début, quand on est encore bien vivant au sein de notre famille et dans notre réseau social et amical. Après, le temps passant, c’est plutôt : loin des yeux, loin du cœur. Petit à petit, on reçoit moins de visites. Après des années en maison d’arrêt, tu te retrouves en maison centrale. Les conditions de visite sont bien meilleures. Les plages horaires sont plus larges. Sauf qu’il n’y a plus personne pour te rendre visite. J’ai d’ailleurs toujours trouvé hallucinant qu’en maison d’arrêt, on dispose de moins de temps de parloir qu’en maison centrale. Il y a des logiques qui m’échappent. Quel est l’objectif de tout ça ?

 

Retrouvez l’intégralité du témoignage sur le site d’origine.  

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