Valls annonce des centres de réinsertion pour « personnes radicalisées » dans « chaque région »

Mieux détecter les signes de radicalisation, améliorer la prise en charge des victimes du terrorisme, encourager la recherche… Le premier ministre Manuel Valls a dévoilé lundi 9 mai son plan d’action contre la radicalisation djihadiste. Le premier ministre a ainsi annoncé qu’un centre de réinsertion pour « personnes radicalisées » ou susceptibles de basculer dans le djihadisme serait créé dans « chaque région » d’ici à la fin de 2017, a annoncé M. Valls à Matignon.

Le premier centre sera « mis en place » cet été, a fait savoir le premier ministre, ajoutant que les premiers accueillis « pourront être des repentis dont nous éprouverons la sincérité et la volonté de réinsertion dans la durée ».

Ce plan de « cinquante nouvelles mesures », qui est doté d’une enveloppe de 40 millions d’euros supplémentaires d’ici à 2018, vise à doubler en deux ans les capacités de prise en charge des jeunes actifs dans les réseaux djihadistes ou susceptibles de rejoindre leurs rangs.

Création d’un conseil scientifique permanent

Afin de présenter ce nouveau plan, M. Valls a réuni le comité interministériel pour la prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR). Afin de mieux coordonner la création et le fonctionnement de ces structures, une « cellule nationale de coordination et d’appui » à l’action des préfets, des départements et des associations va être créée au sein du CIPDR.

Le CIPDR se dotera également d’un « conseil scientifique permanent sur la radicalisation et le terrorisme » destiné à encourager la recherche et attribuera des bourses universitaires dans ce domaine. Il pourrait coordonner un réseau de recherche et renforcer les liens entre chercheurs et fonctionnaires de l’antiterrorisme.

« La lutte contre le djihadisme est sans doute le grand défi de notre génération », a affirmé Manuel Valls, entouré de plusieurs ministres, lors d’une conférence de presse à Matignon.

Un « conseil théologique » crée par le CFCM

De son côté, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a annoncé avoir mis en place dimanche un conseil théologique chargé d’élaborer un contre-discours à la propagande djihadiste.

Sa réunion fondatrice a eu lieu dimanche en présence de « toutes les sensibilités » de l’islam, salafistes exceptés. Il se réunira deux fois par an, sans compter des réunions extraordinaires sur saisine, et rendra des « avis », Anouar Kbibech s’interdisant d’utiliser le mot « fatwa », qui « a une connotation réductrice ».

 

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