PRISON DES LUMIÈRES, PRIMES ET CHÂTIMENT

L’historienne Sophie Abdela décrit le quotidien des détenus parisiens au XVIIIe siècle, à rebours de certaines idées.

Si la question de la peine et de la sanction pénale dans la France des Lumières a été souvent étudiée par les historiens, le monde carcéral dans son quotidien et dans les logiques de la vie ordinaire l’a beaucoup moins été. C’est ce qu’entreprend avec réussite l’historienne canadienne Sophie Abdela.

Constat important, la prison est d’abord un bâtiment urbain. Pour Paris, le divorce entre la ville et la prison ne se produit qu’à la fin du XIXe siècle quand, à l’occasion de l’Exposition universelle de 1900, sa présence est considérée comme gênante. Auparavant, les grandes prisons parisiennes sont implantées dans le centre de la capitale, sur et autour de l’île de la Cité. Elles ne sont d’ailleurs pas fermées à la population de la ville qui peut y entrer facilement. Les nombreux projets de ville utopique de la fin du siècle veulent, au nom de la salubrité physique et morale, expulser ces institutions malsaines des centres urbains régénérés.

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