Le bilan de la loi sur la prostitution divise les associations

Appliquée de façon hétérogène, la loi d’avril 2016 pénalisant les clients a, selon ses détracteurs, précarisé les prostituées, les incitant à accepter des rapports non protégés.

La députée LREM du Var Valérie Gomez-Bassac s’est déclarée le 4 septembre  favorable à l’ouverture de maisons closes – « Ne serait-ce que pour les sécuriser et bénéficier de conditions correctes » – en dénonçant l’hypocrisie qui entoure selon elle la prostitution. « La solution n’est pas de s’attaquer aux clients, c’est très difficile pour la gendarmerie et cela n’enlève rien aux réseaux existants », a-t-elle affirmé sur FranceBleu Provence.

Plus de deux ans après son entrée en vigueur, la loi du 13 avril 2016 « visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées »divise toujours autant en France. D’un côté, les « abolitionnistes », qui souhaitent interdire la prostitution, regrettent son application tardive et aléatoire, selon les sensibilités des préfets de département et des procureurs. De l’autre, les tenants d’une vision plus libérale, qui insistent sur la nécessité d’un statut pour les « travailleuses du sexe », accusent la loi de les avoir précarisées et mises en danger. Le meurtre dans la nuit du 16 au 17 août au bois de Boulogne de Vanesa Campos, une prostituée trans péruvienne de 36 ans, a ravivé leurs critiques.

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