La folie en prison : la détention plutôt que les soins pour une question de coût ?

Témoignant du délabrement de la justice de notre pays, Pierre Farge, avocat en droit pénal, confirme l’aggravation de l’état de santé des détenus en prison, et partage son inquiétude sur les conséquences à long terme sur la société.

Par Pierre Farge et Francisca Russo1.

« Accablant », voilà l’avis publié sur les prisons françaises la semaine dernière par la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL).

Selon la dernière étude sur la santé mentale dans les prisons françaises, huit détenus sur dix souffrent d’au moins un trouble psychiatrique. Autrement dit, les personnes atteintes de troubles mentaux sont surreprésentées dans la population carcérale. Un état de fait laissant donc espérer que la prison soit d’abord un lieu de soins.

La réalité est pourtant tout autre puisque l’accompagnement psychothérapeutique individuel reste l’exception pour les cas seulement les plus graves. De telle sorte que les détenus ne sont pris en charge que dans le cadre d’urgences ambulatoires, et par l’administration de médicaments seulement, en général les assommants, sans jamais tenter de résoudre la cause du mal.

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