La détention provisoire, une mauvaise habitude française

Dans le top 3 des pays à plus forte densité carcérale d’après le rapport annuel du Conseil de l’Europe, la France ne semble pas près d’inverser la tendance avec des détentions provisoires plus nombreuses et plus longues.

Triste palmarès pour la France, troisième sur le podium des pays européens à la plus forte surpopulation carcérale avec une densité de 116,3 %, juste derrière la Macédoine du Nord (122,3 %) et la Roumanie (120,5 %). C’est le classement établi par le Conseil de l’Europe qui publie ce mardi son enquête statistique annuelle sur le système pénitentiaire de 45 pays membres.

L’une des explications à cette surpopulation carcérale qui ne diminue pas tient au recours massif à la détention provisoire. D’après le Conseil de l’Europe, au 31 janvier 2018, les personnes incarcérées en détention provisoire en France – les prévenus, en attente de leur procès – représentaient 29,5 % de la population carcérale française totale, ce qui est bien au-dessus de la médiane européenne de 22,4 %. D’après l’administration pénitentiaire, au 1er janvier 2018 on comptait déjà 19 815 prévenus, soit 28,7 % de la population carcérale, dont 78 % en attente de jugement, contre un peu plus de 18 000 en 2016 et environ 16 500 en 2014 et 2015. Les prévenus seraient-ils devenus plus dangereux ces dernières années ? Aucune étude ne le démontre.

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