Entre le Genepi et l’administration pénitentiaire, la rupture est consommée

Déjà en froid avec l’administration pénitentiaire depuis 2017, l’association ne se rendra plus en prison. Elle souhaite se concentrer sur d’autres domaines, notamment son action antiraciste.

Le Genepi (Groupement étudiant national d’enseignement aux personnes incarcérées) ne mettra plus les pieds en prison. Déjà dans les tuyaux depuis la dernière assemblée générale de juin, l’association d’étudiants a fait le choix d’attendre la rentrée afin d’officialiser son divorce avec l’administration pénitentiaire (AP). Ainsi, les «génépistes» mettent fin à leur activité historique et fondatrice d’accompagnement des détenus, fruit d’une divergence de point de vue actée en février. Le principal écueil ? Voir l’association vieille de 43 ans transformée en un «partenaire docile», privée de sa «substance critique» selon les termes du communiqué publié mardi après-midi. Pour éviter cette issue, une seule solution : «Se couper un peu plus de l’institution-répression qu’est la prison.»

«L’accord signé en février fait du Genepi un prestataire de services cantonné aux activités scolaires», raille Alice Toussaint, sa coprésidente. Exit les ateliers à vocation politique ou culturelle s’émancipant du cadre académique devenus chers au Genepi. Le message est clair, à l’image de leurs dernières campagnes de recrutement : «La prison nuit gravement à la société», «l’Etat enferme, la prison assassine».

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