Construire « 30 000 » nouvelles places de prison est un non sens humain, économique et juridique"

Un grand nombre d’organisations, fédérations et syndicats ont récemment signé un Communiqué de presse contre le projet de création massive de nouvelles places de prison :

Ban Public / la Cimade / la CGT des chancelleries & services judiciaires / la CGT justice PJJ / la CGT pénitenciaire / Citoyens et Justice / la Croix Rouge / Droit d’Urgence / Emmaüs France / FARAPEJ / la Fédération Protestante de France / la FNARS / le Genepi / l’Observatoire International des Prisons / le Secours Catholique / le SNEPAP-FSU / le SNEPES-PJJ-FSU / le Syndicat de la Magistrature…

 

Elles précises notamment :

« Le projet de loi dit « de l’exécution des peines », en cours de discussion au Parlement, prévoit entre autre de porter à 80 000 places le nombre de places de prison.

D’horizons très divers, nous, organisations de la société civile et professionnels du monde judiciaire, nous opposons fermement à cette perspective.

Construire 24 397 nouvelles places de prison n’est pas la solution miracle pour lutter ni contre l’insalubrité réelle de certains anciens établissements ni contre la surpopulation de nos prisons. Au-delà de ce paravent l’objectif réel aujourd’hui est d’incarcérer davantage, faisant de la prison la peine de référence, en contradiction frontale avec les évolutions de la loi pénitentiaire et les modalités d’aménagement qu’elle a introduites.

Car incarcérer massivement, y compris des personnes condamnées à de courtes peines c’est favoriser la récidive en rompant les liens sociaux !

Car incarcérer davantage représente un coût que les gouvernants ne peuvent ignorer !

La logique du programme de construction prévu par le projet de loi constitue un véritable traitement industriel en termes de gestion de stock et de flux, appliqué à des êtres humains. A l’opposé de la rationalisation affirmée par le projet, cette politique pénale coûterait très cher au budget de l’Etat, et pour longtemps au vu des contrats de partenariat public-privé prévus.

A rebours de cette politique sécuritaire, prétendument gestionnaire, et au nom des valeurs qui nous sont chères, nous appelons les parlementaires à porter ces propositions. »

 

En tant qu’association d’insertion de publics justice, l’Apcars soutient et approuve l’initiative de ce collectif.

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