Dans le cadre du partenariat entre l’APCARS et la PJJ 94, le SRJR, l’UEMO d’Arcueil, et l’UEHD ont animé conjointement un atelier de sensibilisation à la justice restaurative auprès de 16 jeunes, le 5 juillet 2017. Certains jeunes étaient là dans le cadre d’une mesure de réparation, d’autres étaient présents en tant que participants à une activité organisée dans le cadre de leur suivi éducatif. Des brochures explicatives avaient été fournies en amont de cette rencontre, et chaque éducateur avait transmis l’information et s’était chargé de l’inscription des jeunes dont ils sont référents.
A l’appui d’une vidéo présentant une médiation restaurative entre la victime et l’auteur du même braquage, la coordinatrice du SRJR a présenté les principes fondamentaux guidant la médiation et la conférence restaurative :
- Confidentialité,
- Volontariat/ consentement éclairé lié à la participation sans contrepartie
- Neutralité et impartialité de l’animateur du dispositif
- Dialogue dans un cadre sécurisé
- Temps de préparation individuelle en amont de la rencontre éventuelle
- Autorisation parentale
- Recours à soutien psychologique éventuel et non obligatoire le temps du dispositif
Toujours sous la forme d’échanges, cet exposé a été suivi de jeux de rôles, mis en scène par les éducateurs invitant les jeunes à réfléchir sur la place de la victime et de l’auteur dans la justice restaurative.
1ere situation : Karine a été braquée dans un commerce. Elle n’a pas de répercussions physiques, ni d’ITT mais 6 mois plus tard elle déclenche un stress post traumatique pour lequel elle est suivie par un psychologue. Dans ce contexte, elle demande une médiation restaurative à laquelle répond favorablement Jérémy qui ne se souvient pas exactement de ce qui s’est passé et qui a accepté la demande de médiation restaurative sans en comprendre véritablement le fond.
2eme situation : Eric, victime d’un vol aggravé, 75 jours d’ITT, a de graves séquelles physiques qui ont entraîné des répercussions sur sa vie familiale, sentimentale et professionnelle. Il a accepté la demande de médiation restaurative de Thomas qui, bien qu’en groupe lors de l’agression, éprouve des remords et a vu sa propre situation basculer après un court séjour en détention.
Les échanges ont été dynamiques et trois des bénéficiaires ont été volontaires pour se mettre en scène et proposer d’autres scénarii.
Le brainstorming final a permis de mettre en évidence l’efficacité de l’animation, les jeunes s’étant visiblement saisis de cette opportunité pour intégrer l’essence de la Justice Restaurative. Les mots de « processus, besoins, avenir, courage, répercussions » sont apparus en fin de séance.
