Participation de l’APCARS à la signature du schéma départemental d’aide aux victimes de Paris (2 mai 2016)

L’APCARS a été honorée de signer au TGI de Paris le premier schéma départemental d’aide aux victimes de Paris. Celui-ci a vocation à définir les priorités des autorités publiques en matière d’aide aux victimes dans la capitale, identifier les acteurs et leurs missions, coordonner enfin les partenaires pour gagner en efficacité auprès des victimes.

L’an passé, l’APCARS a reçu 3 540 nouvelles victimes d’infractions pénales au sein de ses permanences de Paris et du Val-de-Marne dont près de 160 victimes directes ou indirectes des attentats.

En dehors de ces moments dramatiques, 2015 aura été l’année de lancement de notre service de justice restaurative, consistant en la rencontre entre auteurs et victimes d’infraction pour favoriser, par le dialogue, la reconstruction et l’apaisement de chacun.

L’année passée a également vu le lancement d’un nouveau partenariat entre le parquet de Paris, l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris et l’APCARS, une action particulièrement soulignée lors de la signature du schéma département d’aide aux victimes.

L’objectif de ce partenariat est d’offrir la meilleure protection et la meilleure prise en charge possible aux personnes âgées victimes d’actes de délinquance.

En effet, Paris est le terrain privilégié d’une délinquance astucieuse commise au préjudice de personnes âgées qui, vivant souvent seules, constituent une proie idéale.

Force est de constater que plus la durée de la vie s’allonge, plus ce type de délinquance est voué à augmenter. Il est utile de rappeler que d’ici à 2050, la proportion de personnes âgées de plus de 75 ans passera de 9% à 16%.

Les personnes âgées victimes de cette délinquance astucieuse (abus de confiance aggravé, abus de faiblesse, démarchages à domicile, escroqueries et vols par ruse) peuvent être désemparées par la procédure judiciaire. Elles peuvent aussi perdre la confiance envers leur proche, si ceux-ci se trouvent être impliqués. Elles peuvent se sentir disqualifiées dans leurs compétences décisionnelles notamment par des troubles cognitifs. Enfin, elles peuvent se trouver traumatisées pour de multiples raisons.

Concrètement, l’APCARS reçoit la victime orientée par ses partenaires judiciaires et celle qui se présente spontanément au TGI de Paris. Au cours de l’entretien, un diagnostic de sa vulnérabilité est établi par notre association et à l’issue, une proposition est faite à la victime de bénéficier d’une consultation gratuite et d’un suivi à l’Hôpital Bretonneau, spécialisé en gériatrie et psychiatrie.

Pour finir et en résumé, ce dispositif aboutit à 3 effets :

  • une réponse pénale donnée par le parquet de Paris ;
  • une réponse juridique et psychologique par l’APCARS ;
  • une réponse médicale par l’Hôpital Bretonneau.

Pour ses débuts, ce dispositif a accueilli les 7 premières personnes âgées, victimes de délits sur la voie publique ou à leur domicile. Pour l’une des victimes, celle-ci y a, d’ailleurs, été séquestrée.

Aujourd’hui, nous ne pouvons que souhaiter un développement de cette action, y compris par sa promotion dans les médias.

Pour toute information complémentaire, contactez-nous : communication@apcars.org ; 01 44 32 62 92

Etaient présents (sur la photo, de gauche à droite) : Mme la Déléguée régionale aux droits des femmes et à l’égalité d’Ile de France ; M. le Directeur général de l’APHP de Paris ; M. le Préfet de police de Paris ; M. le Préfet de région; Mme la Maire de Paris; M. le Président du TGI de Paris ; M. le procureur de la République près le TGI de Paris ; Mme la procureur national financier ; M. le Batonnier de Paris ; Mme la Directrice de PAV ; M. le Président de l’APCARS

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