Nouveau recrutement à l’APCARS : Samantha ENDERLIN, responsable de la communication

Madame ENDERLIN, pouvez-vous vous présenter ?

Docteure en droit (sciences criminelles), âgée de 40 ans, j’ai enseigné à l’université Paris Ouest Nanterre pendant plusieurs années. J’ai aussi travaillé aux éditions Dalloz (rédactrice et éditrice à l’AJ pénal, au Répertoire de droit pénal, aux ouvrages professionnels), et été journaliste pour un site internet d’informations sur les questions pénales et la criminologie (http://www.collection-privee.org), en réalisant notamment plus de 80 interviews vidéos.

J’ai ensuite contrôlé, pendant 6 ans, le respect de la déontologie par les forces de sécurité privée et publique, successivement à la Commission nationale de déontologie de la sécurité, puis auprès du Défenseur des droits (réalisation d’enquêtes, rédactions de rapports et recommandations générales). J’y étais notamment spécialiste des questions pénitentiaires, et de l’usage des armes.

Parallèlement, j’ai exercé diverses activités associatives, principalement à l’Association Française de Criminologie : administratrice, responsable de la Bourse Zoummeroff de soutien aux initiatives en faveur de la réinsertion des personnes détenues puis secrétaire générale (organisation de séminaires, colloques, etc.).

Tout au long de ma carrière professionnelle, j’ai également dispensé des formations professionnelles à différents publics, dont plusieurs à l’APCARS il y a… une dizaine d’années ! Enfin, ayant toujours été, depuis ce temps, proche de l’APCARS, j’ai intégré son conseil d’administration en 2010, puis son bureau en 2014.

J’ai donc quitté ces responsabilités pour devenir, avec grand plaisir, salariée de cette structure.

Quels sont les enjeux auxquels répond votre poste ?

L’APCARS intervient à tous les stades de la procédure pénale, avant le dépôt de plainte jusqu’à l’indemnisation de la victime et la sortie de détention de l’auteur. L’APCARS œuvre pour une société avec moins de délinquance et moins de victimes, moins de rupture des liens sociaux et plus de responsabilisation et de compréhension de chacun face à ses actes et sa vie.

Ce poste a tout d’abord vocation à valoriser, auprès du public, de nos partenaires, des chercheurs, le travail novateur et de grande qualité effectué par les équipes de l’association. Mon poste a également pour mission de fournir aux équipes des matériaux qui pourraient les aider (notamment au vu des recherches et des bonnes pratiques existant en France et à l’étranger), ainsi qu’à mettre en place des outils de suivi et d’évaluation des actions menées.

J’ai également pour objectif d’accompagner le développement de l’association à travers la conception et la mise en œuvre de nouveaux projets, en rapport avec mon profil de chercheur.

Mon but est donc de renforcer l’APCARS dans son expertise, tant en matière socio-judiciaire, de l’insertion de publics justices que de l’accès au droit et l’aide aux victimes. Un champ aussi passionnant que large, et directement lié aux savoirs en criminologie.

Je veux, enfin, aider l’APCARS à mieux se faire entendre du monde politique, responsable de la définition des politiques pénales et du vote des budgets, sur ce qui marche et qui devrait prioritairement mobiliser l’argent public, par exemple en matière de lutte contre la récidive et d’aide aux victimes.

Pouvez-vous nous donner quelques sujets sur lesquels vous interviendrez en 2016 ?

L’APCARS s’est dotée l’an passé d’un comité scientifique rassemblant quatre éminents chercheurs de différentes universités françaises et canadiennes. Ce comité sera, par exemple, sollicité pour définir des thématiques de recherches sur nos domaines d’activités, nous fournir des études existantes, notamment à l’étranger, etc.

Nul doute que les activités de l’APCARS intéresseront de plus en plus les médias. Je me mobiliserai fortement pour offrir toute la pédagogie nécessaire pour que nos actions et positions, tout comme les enjeux sociétaux directement liés aux politiques pénales et à l’insertion, soient compris du grand public.

Enfin, notre association continue son ouverture aux financements privés, pour être plus efficace encore. J’ai pour mission d’amener les mécènes, fondations et tout autre soutien privé potentiel vers l’APCARS. Le 22 février par exemple, nous lancerons sur internet notre campagne de dons en faveur de notre service d’aide aux victimes qui reçoit chaque année près de 3 500 personnes, dont l’an passé 150 victimes des actes de terrorisme qui nous ont frappés.

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