Le Service Provençal d’Encouragement et de Soutien (SPES) a été créé en 1968 à l’initiative du TGI de Marseille. Cette association réunit actuellement 55 salariés et partage avec l’APCARS certaines activités communes, complétées par d’autres qui nous sont nouvelles :
- Service justice : d’enquêtes sociales rapides, enquêtes de personnalité et contrôle judiciaire socio-éducatif
- Service de Points d’Accès au Droit (PAD) dans plusieurs centres de détention et la maison d’arrêt des Baumettes – ouvert en 2005
- Service de gestion du Revenu de Solidarité Active (RSA) – ouvert en 2006
- CHRS « Athènes » de 35 places dédiées aux hommes seuls en situation de grande exclusion, ayant connu parfois la prison et/ou ayant des troubles psychiatriques – ouvert en 1981
- CHRS « Claire Joie » de 20 places réservées à des jeunes femmes en grande précarité, la plupart victimes de maltraitance, ayant connu la prostitution et la violence – ouvert en 2005
Le SPES connaît depuis plusieurs années des difficultés économiques, principalement concentrées sur ces deux CHRS et n’a pas réussi à les solutionner, malgré une tentative de rapprochement avorté avec le groupe SOS.
Il a ainsi été mis en redressement judiciaire en juillet 2014 et l’administrateur judiciaire a lancé, fin octobre, un appel à candidatures de 15 jours pour la reprise de tout ou partie des activités de cette association.
Les origines et l’histoire du SPES, ses valeurs humanistes, son appartenance aux réseaux Citoyens & Justice et FNARS mais aussi l’accueil favorable que les effectifs nous ont réservé nous ont poussés à fortement nous mobiliser pour éviter au SPES la liquidation judiciaire.
En outre, l’APCARS, ayant elle-même connu une telle situation en 2005 dont elle est sortie, s’est vite positionnée pour élaborer un projet qui a du sens en partant des besoins des usagers et des partenaires locaux, concevoir un projet qui n’expose pas l’APCARS tout en étant pérenne pour l’ensemble des salariés repris.
Dans l’urgence, l’équipe de direction de l’APCARS s’est rendue à Marseille deux fois afin de rencontrer l’équipe d’encadrement, les chefs de juridictions, des partenaires et des financeurs.
A l’issue d’une courte mais intense période d’analyse, un dossier a été remis par l’APCARS à l’administrateur judiciaire et porte sur la reprise de toutes les activités hormis le CHRS « Claire Joie » pour lequel nous n’avons pas trouvé de solution satisfaisante.
Le tribunal de Marseille se prononcera en janvier sur l’avenir du SPES et donc sur notre dossier de reprise. D’ici là, nous pensons à tous ces professionnels qui restent dans l’incertitude quant à leur avenir et leur souhaitons bon courage.