Protéger pour prévenir : le rôle essentiel des bureaux d’aides aux victimes.

Situés au coeur des palais de justice, les bureaux d’aide aux victimes (BAV) fournissent de nombreuses informations pratiques, expliquent aux victimes le fonctionnement judiciaire et les procédures les concernant. Ces interventions sont gratuites, confidentielles et répondent à un besoin réel de soutien du justiciable. Celui-ci peut en effet éprouver des difficultés à exercer ses droits par méconnaissance du fonctionnement judiciaire ou suite au traumatisme qu’il a pu subir lors d’une agression.

L’APCARS apporte, chaque année, une aide juridique et psychologique à plus de 3 700 victimes d’infractions pénales. Avec le soutien de la fédération INAVEM, l’APCARS a développé une pratique professionnelle où technicité s’accorde avec pédagogie et bienveillance avec devoir de neutralité. « Comment déposer plainte ? Où en est ma plainte ? Comment et pourquoi se constituer partie civile ? Comment puis-je demander l’indemnisation de mon préjudice ? Avec peu de ressources, puis-je bénéficier quand même des conseils d’un avocat ? Dois-je être présent à l’audience de jugement et que va-t-il s’y passer ? » sont autant de questions auxquelles nos juristes et notre psychologue répondent fréquemment. Les victimes peuvent être accompagnées de façon ponctuelle ou dans le cadre d’un suivi, en amont et pendant la procédure pénale, par téléphone ou lors de rencontres au sein de nos permanences à Paris et dans le Val-de-Marne. Orienter, soutenir, écouter et aider sont le quotidien de nos juristes, qui les accompagnent dans leurs différentes démarches (contacts avec la police, les compagnies d’assurances, les avocats, constitution de partie civile, dépôt d’une requête d’ordonnance de protection, d’un dossier d’aide juridictionnelle,…).

Le quotidien de nos bureaux d’aide aux victimes peut parfois être bouleversé par des situations exceptionnelles, comme ce fut tristement le cas en janvier dernier après les attentats qui ont secoués la région parisienne. Sollicitée par l’INAVEM, l’APCARS s’est rapidement mobilisée et a mis à disposition l’ensemble de son service d’aide aux victimes pour assurer un suivi particulier aux familles endeuillées. A la différence d’un accompagnement classique, notre équipe s’est occupée, en plus des problématiques juridiques, des questions administratives liées aux décès en expliquant par exemple l’organisation des obsèques, les démarches à effectuer auprès des notaires, des services administratifs (CAF, sécurité sociale…), etc. Être une interface unique, telle a été la mission du service d’aide aux victimes de l’APCARS pour que les familles ne soient pas confrontées à des informations incomplètes, contradictoires et à une multiplicité d’interlocuteurs. Cette prise en charge professionnelle et individualisée a permis d’assurer un étayage nécessaire aux victimes qui étaient en état de choc, par la dimension exceptionnelle des événements. Enfin, cet accompagnement se poursuivra autant que nécessaire, durant plusieurs semaines voire plusieurs mois, et d’éventuelles orientations auprès de partenaires spécialisés seront proposées selon les besoins qui se présenteront.

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