Attentats : le temps des obsèques

Les familles des victimes des attentats de Paris ont commencé à récupérer les corps pour les inhumer. Les obsèques seront prises en charge par l’Etat, via un fonds dédié. Un hommage national sera rendu vendredi prochain aux Invalides.

Les premiers permis d’inhumer ont été délivrés par le parquet de Paris – 90 pour la seule journée de jeudi. Les familles ont commencé à récupérer les corps des victimes des attentats du 13 novembre, a confirmé au JDD l’Institut national d’aide aux victimes et de médiation (Inavem). Les dépouilles se trouvaient toutes à l’Institut médico-légal (IML) de Paris, chargé d’identifier les 129 victimes.

Premiers enterrements à Paris en début de semaine prochaine

Si l’Elysée a annoncé qu’un hommage national sera rendu vendredi prochain aux Invalides, les premières obsèques vont pouvoir se tenir avant. Certaines sont déjà prévues lundi, dans le Rhône ou le Loire-et-Cher. A Paris aussi pourraient avoir lieu en début de semaine prochaine des enterrements. « Nous avons eu des premières demandes d’acquisition de concessions (dans les cimetières) dès mardi », a indiqué à l’AFP Pénélope Komitès, adjointe aux affaires funéraires.

La remise de la totalité des corps va toutefois prendre encore plusieurs jours, le temps que les dernières autopsies soient effectuées. Toutes les victimes ont été formellement identifiées, a annoncé mercredi l’Elysée dans le compte-rendu du Conseil des ministres. Le gouvernement a mis en place une « Cellule interministérielle d’aide aux victimes » (CIAV), située au Quai d’Orsay, pour « apporter une aide aux familles pour l’organisation des obsèques ». Celles-ci seront prises en charge par l’Etat, via le Fonds de garantie des victimes du terrorisme (FGTI), dont les ressources vont être augmentées (407 millions d’euros en 2014). Le choix de la société de pompes funèbres revient à la famille.

Des associations pour accompagner les familles

Réquisitionnés par le ministère de la Justice, deux réseaux associatifs accompagnent, via la CIAV, les proches endeuillés dans leur démarche : la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs (Fenvac), qui regroupe des personnes qui ont vécu des drames analogues et peuvent ainsi partager leur expérience, et l’Institut national d’aide aux victimes et de médiation(Inavem), qui propose un suivi « dans la durée » avec l’appui de psychologues, juristes et travailleurs sociaux. « Nous appelons les familles pour les informer que les identifications sont terminées et qu’elles peuvent prendre rendez-vous à l’IML », indique-t-on à l’Inavem.

Viendra ensuite la constitution des dossiers d’indemnisation, souvent complexes, là aussi via le Fonds de garantie. Toutes les victimes des attentats ou leurs ayant-droit sont concernés, quelle que soit sa nationalité. Une première provision sera versée dans un délai d’un mois à compter de la demande. Le montant est calculé au cas par cas.

Arnaud Focraud – leJDD.fr

 

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